Pour une pédagogie de la coopération
J. GAMBLE, Education et Francophonie, 2002
Devant les défis de la modernité provenant, entre autres, de l’accroissement de la diversité des sociétés, la capacité de travailler avec divers groupes et à l’intérieur de ceux-ci, ainsi qu’une compréhension mutuelle s’avère de plus en plus importantes. L’école est l’une des institutions les mieux placées pour inspirer chez les jeunes la gratuité, le don de soi, la capacité de travailler avec d’autres dans le respect de la contribution de chacun selon ses aptitudes. Ce « réflexe communautaire » constitue le fondement de la pédagogie de la coopération telle qu’elle a été élaborée par la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Moncton comme l’un des volets de la pédagogie actualisante. Le présent article examine certains thèmes liés à la pédagogie de la coopération : la coopération elle-même, la coopération en éducation et la pédagogie de la coopération telle que la préconise la pédagogie actualisante, la mise en pratique de la pédagogie de la coopération par les techniques de l’apprentissage coopératif, du conseil de coopération ou de l’assemblée de classe, et de la résolution des conflits par la non-violence, l’importance de la pédagogie de la coopération ainsi que les limites de cette pédagogie. Inspirer les jeunes à surmonter l’égoïsme et l’individualisme exige de l’école une révision de certaines de ses façons de fonctionner de même qu’un personnel enseignant convaincu et engagé. Ce personnel doit être capable d’éveiller la conscience des jeunes à leur rôle de membres d’une communauté d’apprenantes et d’apprenants persuadés que le bien de l’un dépend du bien de l’autre, que le problème de l’un est le problème de l’ensemble, bref, des jeunes capables de se tendre la main. En plus de leurs convictions, les enseignantes et les enseignants doivent pouvoir disposer d’outils pour réussir. L’apprentissage coopératif, l’assemblée de classe et la résolution des conflits par la non violence font partie de ces outils.
Apprendre avec les pédagogies coopératives
S. CONNAC, AD 57 Autonomes et solidaires, Démarches et outils pour l’école, 2009
La pédagogie coopérative prend en compte l’individu en le sortant de l’anonymat du cours magistral. Deux avantages pédagogiques forts : pour les tutorés, appartenir à un réseau d’échanges en mesure d’apporter des informations rapides et efficaces ; pour les experts, voir leurs apprentissages se renforcer, devenir des personnes ressources, participer à une communauté de solidarité. Avec les pratiques coopératives, une large place est accordée à la dimension humaine de la personne. Une pédagogie coopérative peut se définir comme une forme d’enseignement dont les apprentissages sont possibles par la coopération entre les personnes. Elle favorise les interrelations entre les enfants et les interactions avec leur milieu. La classe coopérative favorise l’émergence d’apprentissages conséquents, persistants et faisant sens en permettant à l’enfant d’élargir son champ de travail et d’aiguiser sa conscience d’exister.
Le conseil de coopération
D. JASMIN, Ouvrage Editions CHENELIERE, 1994
Le conseil de coopération, c’est la réunion hebdomadaire de tous les enfants et de l’enseignante ou de l’enseignant pour élaborer les règles de vie, planifier les projets collectifs et trouver des solutions aux problèmes. C’est un moyen de responsabiliser les enfants, de leur permettre de faire des apprentissages en français, en sciences humaines et en formation personnelle et sociale, et de les faire vivre dans un véritable climat de respect, de démocratie et de coopération. Un des effets à long terme est la réduction de la violence physique et verbale. Dans ce livre, l’auteure nous livre son expérience du conseil de coopération qu’elle a mis en pratique dans ses classes depuis plusieurs années. Elle décrit également comment instaurer un conseil de coopération dans une classe. Afin d’illustrer les notions et les concepts d’un ouvrage à la fois témoignage et guide, elle ponctue son texte de vraies histoires mettant en situation les élèves et l’enseignante au sein du conseil et propose des outils pédagogiques en annexe.
Favoriser la coopération
J. BERNARDIN, GFEN, 2014
Formes et enjeux de la coopération Co-opérer, c’est au sens propre opérer ensemble. Quelles occasions y sont propices dans l’espace scolaire, selon quelles modalités et au service de quels enjeux ? Vivre ensemble. La gestion de la vie commune, que ce soit au niveau de la classe ou de l’établissement, est une autre occasion de coopérer. Aménagement de la cour, gestion des espaces communs, régulation des conflits, partage des responsabilités, organisation d’ateliers, élaboration de projets, régulation des apprentissages, mise en place de groupes d’entraide, du tutorat… Autant d’occasions de solliciter l’initiative et la responsabilité, de débattre ensemble de la vie commune, d’éprouver la nécessité de règles pour garantir la parole et le respect de chacun, de distinguer intérêt particulier et intérêt général. L’institution d’un temps spécifiquement dévolu à la vie coopérative permet de fonder des valeurs démocratiques tout en initiant à l’utilité d’outils de la démocratie (ordre du jour, compte-rendu, votes…).